Cet article a pour but de démontrer combien la critique a sous-évalué l’empreinte laissée par le traumatisme de la Grande Guerre dans la fiction de Katherine Mansfield. La relecture qui y est proposée – à la lumière des théories actuelles sur l’écriture du trauma – fait apparaître la fréquence des images renvoyant à la violence, à la mort et la perte. L’examen de “An Indiscreet Journey”, “The Garden Party”, “At The Bay”, “ Six Years After” et “The Fly” révèle que, dans l’exploration de la mémoire à laquelle elle se livre, la fiction de Mansfield tente simultanément de guérir et de ne pas guérir la psyché. Alors que le texte de “An Indiscreet Journey” semble réprimer les réactions émotionnelles en situation de guerre, dans “The Garden Party”...